Selon une récente étude de PlasticsEurope, la France, ferait partie des mauvais élèves de l’union Européenne en terme de recyclage des plastiques. Mais nous devrions progresser ces prochaines années et qui sait – un jour – nous pourrons, peut-être, être épaulés par des champignons gloutons !
Ce que disent les chiffres du recyclage
Les chiffres sont sans appel. Avec seulement 25,4% des emballages plastiques recyclés, la France se situe en queue de peloton de l’Europe. Derrière elle, seulement deux pays : la Finlande et Malte. Loin devant, des pays comme la République Tchèque et l’Allemagne dont les taux de recyclage des plastiques atteignent respectivement 52,1% et 47,5%. Si l’on compare maintenant notre position à la moyenne européenne, nous sommes 8 points au dessous, puisque cette moyenne s’établit à 29,6%.
Le recyclage des plastiques : une voie mais pas la seule !
La France doit donc recycler plus de plastique et la loi sur la transition énergétique, tout comme le décret sur le tri à la source des déchets industriels et commerciaux ou encore l’extension des consignes de tri devraient l’y aider.
Cependant, si recycler plus est un objectif, la valorisation des plastiques et leur utilisation sous forme de combustible, est aussi une solution qu’il ne faut pas négliger. Comme le souligne Michel Loubry, le directeur général de PlasticsEurope pour l’Europe de l’Ouest « La valorisation énergétique à haut rendement est préférable à un recyclage de médiocre qualité ».
La découverte de champignons gloutons ouvre de nouvelles perspectives.
Des étudiants américains ont découvert lors d’un voyage d’étude universitaire un champignon « mangeur de plastique ». Ce champignon d’Amazonie, l’Estalotiopsis microspora, est capable de décomposer et de digérer le polyuréthane. Certes il ne permettra pas à, lui seul, de traiter le problème des déchets plastiques mais il n’en constitue pas moins une découverte scientifique importante. Ainsi, on pourrait imaginer dans l’avenir saupoudrer les décharges de ce champignon « nettoyeur »… qui donnerait un sérieux coup de main à mère nature.
De même, des microbiologistes nord européens ont mis au point une sorte d’incubateur à champignons. Les deux espèces de champignons utilisées – le Schizophyllum commune et le Pleurotus ostreatus – sont, elles aussi, des consommatrices de polyuréthane. L’expérience menée à petite échelle est positive mais le système nécessite d’être perfectionné pour accélérer entre autre le processus qui prend aujourd’hui encore plusieurs mois.
Quoi qu’il en soit, ces découvertes et travaux constituent des avancées pleines de promesses. Mais, en attendant que la science progresse encore, pensons à trier nos plastiques pour qu’ils soient recyclés.
