L’upcycling est à la mode et c’est tant mieux !
Derrière ce mot un peu énigmatique se cache la célèbre maxime « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Mais avant d’évoquer l’ampleur de ce phénomène qui a conquis même les marques de luxe, voyons en quoi ce concept diffère du recyclage.
Upcycling et recyclage : quelle différence ?
Apparu au milieu des années 90, ce terme signifie « recycler par le haut ». En effet, si le recyclage vise à faire du neuf avec du vieux à qualité au mieux égale, l’upcycling a une ambition plus grande encore. Son défi : transformer des produits et matériaux destinés à être jetés. L’upcycling les transforment en produits de valeur supérieure et destinés à un autre usage que leur utilisation première. Cette tendance, qui favorise la créativité et privilégie les séries limitées, trouve un terrain d’expression privilégié dans la mode ou la déco ! En voici quelques exemples…
L’upcycling inspirent les entreprises innovantes et créatives !
Certaines entreprises sont nées et se développent autour de ce concept. C’est le cas d’Entre2rétros ! Cette jeune entreprise française récupère des chutes de tissu automobile, de ceinture de sécurité et de cuir de qualité. A partir de ces chutes, elle fabrique de façon artisanale des sacs et accessoires mode pour hommes et femmes.
D’autres entreprises innovantes imaginent et créent des fauteuils, sacs, taies d’oreiller ou parasols éco-responsables à partir de voiles de bateau recyclées… ou plus exactement upcyclées.
De grandes marques de luxe, comme Hermès, s’y mettent aussi !
Chez Hermès, l’idée a séduit aussi ! Un article présentant un défaut, un tissu taché, une porcelaine fêlée… sont condamnés au rebus. Pour offrir une seconde vie à ces produits « déclassés », cette grande maison a lancé sa collection « Petit h » composée d’accessoires et objets déco dits aussi OPNI (Objets Poétiques Non-Identifiés) fabriqués à partir des rebus issus des ateliers de création de la marque. Initiée par Pascale Mussard, surnommée en interne « « On-ne-jette-pas-ça-pourra-toujours-servir », cette collection est fabriquée dans un atelier de « re-création ». Hermés y réunit artistes, stylistes et artisans.
Même les pneus usagés, sacs en plastique et cartons ne se contentent plus d’être recyclés ; ils « s’upcyclent » !
Si les exemples précédents s’appuient, à la base, sur des matériaux de grande qualité, ce n’est pas toujours le cas.
Ainsi, en Colombie, deux créateurs ont lancé la marque Cyclus : une collection de sacs et accessoires urbains et haut de gamme, solides et imperméables, fabriqués à Bogota avec des chambre à air usées de camions.
En Egypte deux jeunes designers ont eu l’idée, quant à elles, de recycler – ou plus exactement d’upcycler – les montagnes de sacs en plastiques qui jonchent les rues. Ils les transforment en étui pour ordinateurs, tablettes ou téléphones, sacs, accessoires et marques pages.
Enfin, l’artiste Mark Langan créé des œuvres d’art à partir de boîtes en carton et autre matériaux. Découpages, pliages… peuvent donner des résultat réellement bluffant. Pour preuve, sa réinterprétation du fameux tableau de Munch, Le Cri.
L’upcycling n’a de limite que l’imagination !