Selon l’OMS, environ 1,3 milliard de personnes, soit une personne sur six dans le monde, vivent avec un handicap important. En France, le handicap toucherait 12 millions de personnes soit 18 % de la population.
Ces statistiques montrent l’importance de l’inclusion et de l’accessibilité pour tous. Il est crucial de mettre en lumière des initiatives qui incarnent ces principes.
Chez Cèdre Recyclage Solidaire, nous sommes profondément convaincus de l’importance de l’inclusion et de la durabilité. Notre double mission consiste à collecter et trier les déchets de bureau tout en créant des emplois pour les personnes en situation de handicap. Ainsi, nous contribuons non seulement à la protection de l’environnement, mais aussi à l’inclusion sociale et professionnelle de ceux qui en ont le plus besoin.
Les Jeux Paralympiques, qui se dérouleront à Paris du 28 août au 8 septembre, incarnent pleinement ces valeurs d’inclusion et de diversité. Ils offrent aux athlètes en situation de handicap, l’opportunité de démontrer leurs compétences et leur détermination, faisant des Jeux Paralympiques un symbole puissant de résilience et d’égalité. À travers cet article, nous allons explorer l’histoire, les symboles et l’impact des Jeux Paralympiques, offrant ainsi une occasion de considérer l’importance de l’inclusion et de la durabilité dans notre société.
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Historique, Étymologie et Logo des Jeux Paralympiques
Des débuts modestes à une compétition mondiale, les Jeux Paralympiques incarnent l’esprit de dépassement de soi et d’inclusion.
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Origine des jeux paralympiques, premiers Jeux Paralympiques officiels et évolution au fil des décennies
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- En 1948, le Dr. Ludwig Guttmann – neurologue allemand réfugié au Royaume-Uni pendant la Seconde Guerre mondiale – organise les premiers Jeux de Stoke Mandeville pour les vétérans de guerre blessés.
- En 1960, les premiers Jeux Paralympiques officiels se tiennent à Rome, réunissant 400 athlètes de 23 pays.
- En 1976, les premiers Jeux Paralympiques d’hiver ont lieu à Örnsköldsvik, en Suède.
- En 1988, le terme “Paralympique” est officiellement adopté lors des Jeux de Séoul. Pour la première fois, les Jeux Paralympiques se déroulent dans la même ville et utilisent les mêmes installations que les Jeux Olympiques.
Depuis lors, les Jeux Paralympiques ont continué à se développer, gagnant en popularité mondiale, et célébrant les capacités des athlètes en situation de handicap. Leur diffusion repose sur des partenariats médiatiques solides et une couverture mondiale, avec des plateformes comme YouTube diffusant les compétitions en direct. Cette année, France Télévisions assurera une diffusion complète, contrairement aux années précédentes où seules quelques minutes étaient diffusées. Cette visibilité accrue améliorera encore l’inclusion des athlètes et permettra d’inspirer des millions de spectateurs à travers le monde.
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Origine du terme « Paralympique » et Évolution du terme et adoption officielle en 1988
Le terme “Paralympique” est issu d’une combinaison de mots. À l’origine, il était composé de “paraplégique” et “olympique”, en référence aux premiers participants qui étaient principalement des vétérans de guerre paraplégiques.
Depuis, le terme a évolué pour inclure une plus grande diversité de handicaps.
Le préfixe “para-” provient du grec ancien “pará”, signifiant “à côté de”. Cette étymologie met en avant l’idée que les Jeux Paralympiques se déroulent en parallèle des Jeux Olympiques, tout en affirmant leur propre identité et importance.
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Description, signification et évolution du logo actuel, les “Agitos”
Après les anneaux des Jeux olympiques, place aux « agitos », pour les Jeux paralympiques, mais pourquoi seulement 3 symboles et que signifient-ils ?
Issus du latin “agito” signifiant “je bouge”, les agitos symbolisent le mouvement. Certains les voient comme des virgules, d’autres comme des vagues ou encore des croissants.
A l’origine, en 1988, le 1er logo dédié aux jeux paralympiques reprenait alors la disposition et les couleurs des anneaux olympiques, mais les remplaçait par des Taegeuks, (Tae signifie « la joie » et Geuk « éternité »), un symbole traditionnel coréen présent sur le drapeau national et dérivé du Taji chinois, plus connu sous le symbole du Yin et du Yang.
Initialement au nombre de cinq, les Taegeuks sont réduits à trois en 1994, représentant alors le triptyque de la devise paralympique : “L’esprit, le corps et l’âme”.
Quant aux couleurs, sélectionnées avec soin, elles ont été choisies parce qu’elles figurent parmi les plus courantes sur les drapeaux des pays du monde.
Au fil des années, les Taegeuks ont été simplifiés, affinés et recentrés, les Agitos ont ainsi remplacé les Taegeuks, aboutissant au logo actuel. Les nuances des couleurs ont également été ajustées pour correspondre exactement à celles des anneaux olympiques.
2. Parallèle entre les Jeux Paralympiques et les Jeux Olympiques
Similitudes
- Objectifs communs : Les Jeux Olympiques et Paralympiques partagent des objectifs similaires, notamment la promotion du sport et de l’inclusion. Les deux événements célèbrent l’excellence sportive et encouragent la participation de tous, indépendamment des capacités physiques.
- Organisation de compétitions internationales : Les deux Jeux sont des compétitions internationales de grande envergure, avec des cérémonies d’ouverture et de clôture spectaculaires. Ces cérémonies sont des moments de célébration et de reconnaissance des athlètes du monde entier.
- Lieux et infrastructures partagés : Depuis 1988, les Jeux Olympiques et Paralympiques se déroulent dans la même ville et utilisent les mêmes infrastructures. Cela permet une utilisation optimale des installations sportives et une meilleure logistique.
- Présence de disciplines similaires : De nombreuses disciplines sont présentes dans les deux Jeux, comme l’athlétisme, la natation, le cyclisme et bien d’autres. Il est alors intéressant de comparer les performances des athlètes valides et paralympiques dans des contextes similaires.
Différences
- Organisateurs : Les Jeux Paralympiques sont organisés par le Comité International Paralympique (IPC), tandis que les Jeux Olympiques sont sous la responsabilité du Comité International Olympique (CIO)4. Ces deux organisations travaillent en étroite collaboration, mais ont des missions et des structures distinctes pour répondre aux besoins spécifiques de leurs athlètes.
- Symboles : Comme vu précédemment, les jeux paralympiques ont leur propre logo, mais Jusqu’aux jeux d’hiver de Turin en 2006, les délégations françaises arboraient également lors des paralympiques les 5 anneaux olympiques, une tolérance accordée par le Comité International Olympique, propriétaire de la marque « olympique et des anneaux ». Le Comité International Paralympique, organisateur et propriétaire de l’appellation et de la marque « paralympique », a décidé, à partir de ces mêmes jeux de Pékin, pour des raisons de partenariats et de droits à l’image, que les délégations nationales, concourant sous la bannière de leur propre comité paralympique national ne devaient plus afficher les 5 anneaux
olympiques mais uniquement les 3 vagues de l’actuel symbole.
- Cérémonies: Les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Paralympiques sont également uniques, mettant en avant les réalisations et les histoires inspirantes des athlètes en situation de handicap.
- Organisation et calendrier : Les Jeux Paralympiques se déroulent généralement deux semaines après les Jeux Olympiques. Cette séparation est principalement due à des raisons logistiques, permettant aux organisateurs de se concentrer sur les besoins spécifiques des athlètes paralympiques et de préparer les infrastructures en conséquence.
- Types de handicaps et sports spécifiques : Les Jeux Paralympiques incluent des sports spécifiques adaptés aux différents types de handicaps. Il existe des disciplines uniques aux Jeux Paralympiques. Ces sports sont conçus pour être accessibles et compétitifs pour les athlètes en situation de handicap.
- Parmi ces disciplines uniques, nous pouvons citer :
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- La Boccia : un sport de précision et de stratégie, souvent comparé à la pétanque. Il est spécifiquement conçu pour les athlètes ayant des handicaps moteurs sévères. Les joueurs doivent lancer des balles colorées le plus près possible d’une balle blanche, appelée le “jack”. Ce sport exige une grande dextérité et une planification stratégique
- Le Goalball : un sport d’équipe destiné aux athlètes malvoyants ou non-voyants. Les joueurs, équipés de masques occultants pour garantir l’égalité, doivent lancer une balle sonore dans le but de l’équipe adverse. Le jeu se déroule en silence pour que les joueurs puissent entendre la balle et se positionner en conséquence
- Le Cécifoot, ou football pour malvoyants : il s’agit d’une variante du football traditionnel. Les joueurs de champ sont non-voyants et utilisent un ballon sonore. Le gardien de but, qui peut être voyant, guide ses coéquipiers en défense. Ce sport met en avant la coordination et la communication entre les joueurs.
- L’escrime en fauteuil roulant adapte les règles de l’escrime traditionnelle pour les athlètes en fauteuil roulant. Les fauteuils sont fixés au sol, et les athlètes utilisent uniquement le haut de leur corps pour attaquer et se défendre. Ce sport exige rapidité, précision et stratégie.
Ces similitudes et différences montrent comment les deux événements, bien que distincts, partagent une mission commune de célébration du sport et de l’inclusion, tout en répondant aux besoins uniques de leurs participants.
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Règles du Jeu, Équité et Adaptation
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Classification des athlètes selon leur handicap pour garantir l’équité
La classification des athlètes dans les compétitions paralympiques est essentielle pour assurer une compétition équitable. Chaque athlète est évalué en fonction de son handicap et classé dans une catégorie spécifique qui regroupe des athlètes ayant des niveaux de capacités fonctionnelles similaires.
Ce système permet de minimiser l’impact du handicap sur la performance sportive et de garantir que les résultats des compétitions reflètent les compétences et les efforts des athlètes plutôt que les différences de handicap.
Les athlètes paralympiques sont ainsi répartis en différentes catégories, chacune associée à des lettres et numéros.
- Lettres : celles-ci correspondent souvent à la première lettre du nom anglais du sport : En natation, c’est le « S » de « Swimming ». En cyclisme, le « C » de « Cycling ». Derrière les initiales « GBL », le « Goalball« , discipline mêlant hand et bowling. D’autres catégories sont représentées par plusieurs lettres. Par exemple, les épreuves d’athlétisme se déroulent soit sur la piste (le « T » de Track), soit sur l’aire centrale (le « F » de Field).
- Numéros : les athlètes sont répartis en six catégories (1-6) : de la déficience visuelle (1) à l’absence d’un membre (6) en passant par la déficience intellectuelle (2). Le premier chiffre correspond donc à cette classification. À ce premier chiffre y est accolé un deuxième, lié au degré du handicap, le ‘1’ étant le plus fort.
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Prenons un exemple avec le para-athlétisme, les lettres “T” et “F” désignent respectivement les courses et les lancers, les chiffres, quant à eux indiquent le type et la gravité du handicap. (Plus le numéro est élevé, plus le handicap est léger.)
- T11 à T13 : Malvoyants et non-voyants (T11 étant le plus sévère)
- T35 à T38 : Paralysie cérébrale (T35 étant le plus sévère)
- T51 à T54 : Courses en fauteuil roulant (T51 étant le plus sévère)
EXEMPLE CONCRET : la championne paralympique française du 400 m (2016) Nantenin Keita – malvoyante – concourt en catégorie T13 alors que son coéquipier Trésor Makunda – non-voyant et accompagné d’un guide – est en catégorie T11.
A noter :
La signification des chiffres peut aussi être légèrement différente selon les sports.
En natation, par exemple, les catégories S1 à S10 (papillon, dos, crawl) correspondent à un handicap physique (mais S1 est plus fort que S10), S11 à S13 à un handicap visuel et S14 à un handicap intellectuel.
Pour en savoir plus sur le système de classification : A quoi correspondent les classifications ? Les Jeux Paralympiques décryptés – Eurosport
- Les athlètes sourds ou malentendants ne participent pas aux Jeux Paralympiques. Bien qu’intégrés à la Fédération Française Handisport en France, ils sont placés sous l’égide de l’ICSD, le Comité International des Sports pour Sourds qui organise les Deaflympics.
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Adaptation des Règles, Équipements et Installations
Les règles, l’équipement et les installations sont adaptés aux besoins spécifiques de chaque sport et catégorie, favorisant l’inclusion et la participation de tous les athlètes paralympiques.
Voici comment ces adaptations se manifestent :
- Règles Adaptées
Les règles des sports paralympiques sont modifiées pour tenir compte des différents types de handicaps.
Par exemple, en basket-ball en fauteuil roulant, les règles sont ajustées pour permettre l’utilisation des fauteuils roulants tout en maintenant l’essence du jeu.
De même, en athlétisme, les distances et les techniques peuvent être adaptées selon les capacités des athlètes.
- Équipements spécialement conçus ou modifiés : pour répondre aux besoins spécifiques des athlètes paralympiques – Exemple :
- Fauteuils roulants de sport : conçus pour être légers et maniables, adaptés à des sports comme le basket-ball, le tennis ou l’athlétisme.
- Prothèses de course : utilisées par les athlètes amputés, elles sont conçues pour optimiser la performance et la sécurité.
- Guides humains et aides technologiques : pour aider les athlètes malvoyants ou non-voyants, à naviguer sur les terrains
- Installations Accessibles : Les installations sportives doivent être accessibles à tous les athlètes, pour permettre non seulement de garantir l’équité des compétitions, mais aussi de promouvoir l’inclusion et la participation active de tous les athlètes, indépendamment de leurs capacités physiques. Cela inclut :
- les rampes d’accès et les ascenseurs
- la signalisation et l’éclairage adaptés pour les athlètes malvoyants ou non-voyants, avec des indications en braille et un éclairage adéquat
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Records Historiques et athlètes emblématiques des Jeux Paralympiques
Les Jeux Paralympiques ont été le théâtre de performances exceptionnelles et de records impressionnants. Voici quelques exemples marquants :
Athlétisme :
- 1500 mètres (Rio 2016) : Lors des Jeux de Rio, l’Algérien Abdellatif Baka a remporté la finale du 1500 mètres pour malvoyants avec un temps de 3’48″29, battant ainsi le temps du champion olympique valide de la même année
- Franz Nietlispach : ce coureur en fauteuil roulant est l’un des athlètes les plus titrés de l’histoire paralympique, avec 14 médailles d’or, 6 d’argent et 1 de bronze en athlétisme, ainsi qu’une médaille de bronze en para-cyclisme2.
Triathlon : Alexis Hanquinquant : ce triathlète français est un véritable champion, il a remporté la médaille d’or aux Jeux de Tokyo en 2021. Il est également six fois champion du monde et vise à nouveau l’or aux Jeux de Paris 2024
Natation : Jessica Long : cette nageuse américaine a remporté 23 médailles paralympiques, dont 13 en or, et détient plusieurs records du monde dans différentes épreuves de natation.
Cyclisme : Sarah Storey : la cycliste britannique a remporté 14 médailles d’or paralympiques et détient plusieurs records du monde en cyclisme sur piste et sur route.
Haltérophilie : Siamand Rahman : cet haltérophile iranien a soulevé 310 kg aux Jeux de Rio 2016, établissant un nouveau record du monde dans la catégorie des plus de 107 kg.
Ces records témoignent de la détermination et des capacités extraordinaires des athlètes paralympiques, qui continuent à repousser les limites du possible et à inspirer le monde entier.
Conclusion
Les Jeux Paralympiques sont essentiels pour promouvoir l’inclusion et l’égalité dans le sport, offrant une plateforme aux athlètes en situation de handicap pour démontrer leurs compétences et inspirer le monde. À l’avenir, il sera crucial de surmonter les défis liés au financement, aux infrastructures et aux préjugés pour garantir des conditions optimales pour tous les athlètes. En soutenant activement ces athlètes et en célébrant leurs accomplissements, nous pouvons contribuer à un monde plus inclusif et équitable, où chaque individu a la possibilité de réaliser son potentiel.
Références
- Liste des principales sources et références utilisées pour l’article : France tv , Olympique.com, Ouest France, Handisport.org, Handicap.fr, L’équipe.fr, Europe 1, Lesechos.fr, Lefigaro.fr, Lequipe.fr, Lequipe.fr
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