L’hexagone prend la troisième place du classement mondial des entreprises les plus performantes en matière de RSE.
Les résultats de la 4e édition de l’étude mondiale « Performances RSE des entreprises françaises et européennes – comparatif OCDE et BRICS »‘, conjointement menée par ECOVADIS et LE MEDIATEUR DES ENTREPRISES viennent d’être dévoilés.
L’étude 2021 s’appuie sur plus de 80 000 évaluations en RSE réalisées par EcoVadis de 2015 à 2020 sur près de 50 000 entreprises ; une entreprise pouvant être évaluée plusieurs fois sur la période.
79% des entreprises analysées ont moins de 1000 salariés (de 25 à 999 salariés) et sont désignées sous la catégorie PME/ETI.
Un palmarès basé sur 4 critères
Le palmarès se base sur les quatre critères suivants :
- la préservation de l’environnement (9 critères) : impacts liés aux procédés de production (ex : consommation d’énergie et émissions de gaz à effet de serre) ainsi qu’à l’usage du produit et à sa fin de vie ;
- le respect des droits sociaux et humains (7 critères) : impacts sur les employés, par exemple les conditions de travail, mais aussi les droits humains des employés et de la communauté, par exemple le harcèlement
- l’application de mesures éthiques (3 critères) : enjeux de corruption, pratiques anticoncurrentielles et gestion responsable de l’information
- et la mise en place d’achats responsables (2 critères) : prend en compte les problématiques sociales et environnementales en lien avec les fournisseurs
Les entreprises françaises décrochent une note globale de 54,3/100, juste derrière la Suède (54,4 %) et la Finlande (55,9 %).
Le score global France de 54,3/100, est qualifié de niveau “adapté” selon l’échelle EcoVadis et est meilleur que la moyenne de leurs homologues européennes (52,5) et de l’OCDE (51).
Progressivement, la France a amélioré son classement jusqu’à monter sur le podium mondial en 3e place en 2019. Les résultats 2020 confirment cette troisième place
La plateforme de notation des politiques RSE qui établit ce classement depuis 2015 précise que « la France connaît une des meilleures progressions dans l’Union européenne ».
Sur les six ans d’observation, de 2012 à 2018, le niveau de maturité des entreprises toutes tailles est l’une des grandes évolutions : en France, 70% des PME/ETI et 75% des grandes entreprises disposent désormais d’un système de gestion de la RSE “adapté” voire “exemplaire”
Pour la première fois, cette étude fait un focus sur le thème des achats responsables, La France se hisse à la 3ème place !
Le référentiel étant personnalisé pour chaque entreprise selon sa taille, ses localisations et son secteur d’activité, le poids total du score Achats Responsables varie de 10% à 40% dans le score global RSE EcoVadis. Parmi les 4 thèmes d’évaluation en RSE, c’est celui qui comprend le moins de moyennes pays supérieures ou proches de 45/100. L’ensemble de ces pays se situent en Europe qui s’avère donc la zone de maturité au monde la plus élevée sur ce thème.
Avec une moyenne de 44.1, la France prend la 3ème place après la Suède et la Finlande.
N°1 mondial sur le thème « social et droits de l’homme ».
Avec une moyenne de 58.2, la France décroche la première place mondiale sur le thème « social et droits de l’homme », suivie de près par la Finlande (58.0) et la Belgique (56.6).
Environnement : la France classée en 5ème position
Les entreprises françaises sont notamment moins performantes en matière d’environnement, critère sur lequel le pays ne fait plus partie du trio de tête.
Ethique : La France détient la 8ème place
La France poursuit son rattrapage pour atteindre la 8e place : en France, sur la période (2015-2020), c’est le score Éthique qui connaît la plus forte progression avec 20%,
suivi par le thème Social et Droits de l’homme (14%) et
Environnement (9%). Le score Achats Responsables est
stable par rapport à 2019.
De grandes disparités en France
Globalement, « les entreprises françaises ont encore beaucoup de progrès à faire », souligne Sylvain Guyoton (Vice-Président ECOVADIS). L’expert ajoute que « la moyenne globale du pays cache de grandes disparités entre entreprises, avec 19 % des sociétés françaises qui sont très en retard ». Sur ce point la Finlande et la Suède font la différence car le groupe des moins bons élèves est plus restreint. « Le tissu industriel en Suède et Finlande est plus homogène, les entreprises avancent ensemble sur les sujets et les incitations à l’action sont plus fortes dans les pays scandinaves », analyse Sylvain Guyoton.